Les mycoplasmes ont une taille bien trop petite (300 nm) pour être observables au grossissement X1000 après coloration de Gram.
L’absence de paroi, liée à leur incapacité à synthétiser le peptidoglycane, leur donne des propriétés particulières :
Ils comprennent les espèces :
Leur implication en pathologie humaine et les méthodes employées pour le diagnostic diffèrent selon les espèces (Tableau 1)
Tableau 1 : Implication des mycoplasmes génitaux en pathologie humaine – Méthodes de diagnostic
*ces espèces sont surtout pathogènes quand elles sont associées à d’autres microorganismes
De nombreux laboratoires utilisent actuellement des galeries permettant à la fois l’identification et le dénombrement des mycoplasmes génitaux (Tableau 2) :
Tableau 2 : les différentes galeries pour mycoplasmes
Étant donné qu’ils n’ont pas de paroi, tous les mycoplasmes résistent naturellement aux antibiotiques actifs au niveau de la paroi. Ainsi ils résistent aux béta-lactamines et aux glycopeptides.
Ils résistent naturellement à d’autres antibiotiques. D’ailleurs certaines de ces résistances sont recherchées pour différencier les espèces dans des galeries miniaturisées d’identification. Par exemple :
En général, les antibiotiques actifs appartiennent aux familles des tétracyclines, fluoroquinolones, macrolides et apparentés.
Suite à l’acquisition de transposons, Ureaplasma spp et Mycoplasma hominis peuvent devenir résistants aux tétracyclines. Plus rarement on observe des mutants résistants aux macrolides et aux fluoroquinolones. Un antibiogramme est donc nécessaire ; il est souvent intégré dans les kits de détection des mycoplasmes.
Le traitement contre les infections à M. genitalium utilise l’azithromycine (ou le moxifloxacine en cas d’échec du macrolide).