Les modalités du prélèvement dépendent de la localisation de l’infection génitales et des microorganismes recherchés (Tableau 1). Dans le cas des infections génitales hautes, le diagnostic repose sur l’analyse d’un prélèvement dans l’endocol ou de prélèvements urétraux.
Tableau 1 : Microorganismes recherchés et modalités de prélèvement selon la localisation de l’infection génitale
Tableau récapitulatif |
Schéma récapitulatif |
Les microorganismes recherchés varient selon le contexte. Nous nous limiterons sur cette page à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et des bactéries vaginales des groupes II et III.
Les diagnostics des infections à mycoplasmes et Chlamydia trachomatis sont présentées aux pages suivantes : diagnostic des infections à mycoplasmes et diagnostic des infections à Chlamydia trachomatis.
Il existe différents prélèvements permettant le diagnostic d’une infection génitale haute.
Le tableau 5 présente les indications des prélèvements d’endocol ainsi que que les bactéries recherchées.
Tableau 5 : les prélèvements d’endocol : indications et bactéries recherchées
Étant donné que les bactéries vaginales des groupes II et III peuvent être responsables d’infections génitales hautes, il est nécessaire avant de les impliquer de s’assurer qu’elles proviennent de l’endocol. Pour cette raison, il est très important de bien désinfecter l’exocol afin d’éliminer les bactéries de la flore vaginale.
La désinfection se fait à l’aide d’une compresse (montée sur une pince longuette) imbibée d’un antiseptique (chlorhexidine par exemple que l’on laisse agir durant 2 minutes) puis on rince avec une compresse imbibée d’eau physiologique.
Le prélèvement se fait par écouvillonnage en veillant à ramener suffisamment de glaire et de cellules endocervicales.
Le nombre d’écouvillons et leur nature dépend des germes recherchés et des méthodes mises en œuvre (écouvillon en dacron pour les recherches par culture et en nylon pour les recherches par biologie moléculaire).
Les IGH s’accompagnent très souvent d’urétrites ainsi l’analyse en parallèle d’un prélèvement urétral ou d’un 1er jet urinaire augmente les chances de retrouver un microorganisme pathogène.
L’analyse des urétrites est présentée à cette page.
C’est le gynécologue-obstétricien qui réalise le prélèvement : stérilet, biopsie d’endomètre, prélèvements tubo-péritonéaux (par cœlioscopie)…
Étant donné que les microorganismes recherchés sont fragiles, le transport doit être rapide (moins de 2 heures à 20°C, 1 heure pour le gonocoque). Si ce n’est pas possible, on utilise des milieux de transport appropriés : type Portagerm pour le gonocoque, milieux spéciaux pour les Chlamydia et les mycoplasmes. Ces milieux permettent de conserver les prélèvements pendant 48h.
Un frottis est coloré au GRAM et éventuellement un second au MGG.
Il faut noter :
Ces examens microscopiques sont en général peu informatifs pour les raisons suivantes :
Comme ils ne dictent pas le choix des milieux de culture, ils sont examinés après l’ensemencement.
Les Chlamydia et mycoplasmes ne cultivent pas sur les milieux usuels. Leur recherche au laboratoire est donc particulière est développé dans les pages suivantes : diagnostic des infections à génitales à Chlamydia et diagnostic des infections génitales à mycoplasme.
Les milieux ensemencés sont au minimum :
Des milieux supplémentaires peuvent faciliter l’analyse :
On observe les milieux après 24h, 48h et jusqu’à 5 jours en cas de suspicion de gonococcie ou d’infection utéro-annexielle.
La cavité utérine est normalement stérile et dans la mesure où le prélèvement a été correctement effectué toute bactérie isolée devrait être considérée comme pathogène. La pratique montre que l’interprétation des résultats n’est pas toujours facile car les prélèvements sont souvent contaminés.
Il faut ensemencer une galerie d’identification adaptée type Api NH et réaliser un antibiogramme sur gélose chocolat+ polyvitex. En outre, il est nécessaire de rechercher la présence d’une bêta- lactamase par un test à la nitrocéfine.