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Qu’est ce qu’une bactériémie ?

 

Le sang est un liquide biologique normalement stérile. La mise en évidence de germes dans le sang est donc à priori anormale.

On appelle bactériémie, la présence de bactéries dans le sang. Elle est diagnostiquée par une hémoculture, c’est à dire la mise en culture du sang circulant.
En premier lieu, il est important de retenir que toutes les bactériémies ne sont pas pathologiques.

Les bactériémies non pathologiques

Elles sont asymptomatiques et transitoires. Elles correspondent à des décharges brèves de bactéries dans le sang observées dans les circonstances suivantes :

  • au cours de la digestion
  • après un brossage des dents
  • après certains soins comme une extraction dentaire
  • caprès une endoscopie digestive,
  • après la mise en place d’une sonde urinaire ou d’un cathéter veineux.

Ces bactéries sont ensuite rapidement éliminées grâce au système phagocytes-mononucléaires (foie, rate, moelle osseuse). Ces bactériémies, sans conséquence pour la très grande majorité des individus, peuvent toutefois  présenter un risque en cas de de valvulopathie (voir chapitre endocardite) ou de forte immunodépression.

Les bactériémies pathologiques

Elles correspondent à une infection généralisée qui se caractérise par une décharge massive de bactéries dans le sang à partir d’un premier foyer infectieux. Selon les mécanismes physiopathologiques, les bactériémies peuvent être intermittentes ou continues.

  • bactériémies intermittentes pour les bactériémies thromboembolique et endocarditique : les décharges sont alors irrégulières et répétées.
  • bactériémies continues pour les bactériémies d’origine lymphatique (brucellose, fièvre typhoïde).

Notons que le terme de septicémie, souvent utilisé pour définir des états infectieux graves avec bactériémie, ne devrait plus être utilisé mais remplacé par celui de bactériémie associée à un sepsis.

Le sepsis est la réponse inflammatoire généralisée de l’organisme conséquence d’une infection dont l’évolution, imprévisible, peut engager le pronostic vital. Le sepsis comporte 3 stades de gravité croissantes : le sepsis simple, le sepsis sévère et enfin le choc septique stade ultime avec souvent une défaillance multiviscérale (Cf. tableau 1). Ces différents stades sont en général associés à une bactériémie.

Sepsis simple

C’est la réaction de l’organisme à une infection.

Ce syndrome associe au moins deux des signes suivants :

  • température > 38 ºC ou < 36 ºC,
  • tachycardie (pouls > à 90 battements/min)
  • tachypnée (fréquence respiratoire > à 20 cycles/min)
  • hyperleucocytose (>12 000/mm3)  ou leucopénie (moins de 4 000 leucocytes/mm3)

Sepsis sévère

Il correspond à un sepsis avec une hypotension conduisant ainsi à une mauvaise alimentation des organes se traduisant par la défaillance d’au moins un organe (rein, foie, cerveau, etc.).

Choc septique 

Il se différencie du sepsis sévère par une hypotension persistant au-delà d’une heure malgré un traitement adéquat. Il s’accompagne en général d’un syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV) avec plusieurs organes affectés (cerveau, rein, poumon, foie, cœur).

Tous ces états infectieux graves sont des urgences vitales.

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