Chlamydia trachomatis est une bactérie pathogène strictement humaine, à multiplication intracellulaire.
Autrefois considérées comme des virus, ces bactéries sont maintenant classées dans les Eubactéries. Elles présentent des membranes (plasmique et externe) semblables à celles des bactéries à Gram-négatif (avec des lipopolysaccharides), mais n’ont pas de couche de peptidoglycane. Autres particularités, elles contiennent des ribosomes. Enfin elles sont incapables de synthétiser leur propre ATP et sont donc des « parasites énergétiques ».
Au cours de leur cycle infectieux (Fig. 1), la bactérie évolue successivement sous deux formes : une forme infectieuse, non réplicative, nommée corps élémentaire (CE) et une forme non infectieuse réplicative appelée corps réticulé (CR).
Elles pénètrent donc dans les cellules épithéliales sous leur forme infectieuse (CE). Ensuite elles se transforment en corps réticulés (CR), se multiplient et pour terminer les CR se transforment en CE. Leur prolifération intracellulaire entraine la lyse de ces cellules et la libération des Chlamydia sous leur forme CE.
Figure 1 : Cycle de multiplication des Chlamydia
Chlamydia trachomatis (sérotypes D à K) est, en France, le microorganisme le plus fréquemment responsable d’IST. L’infection uro-génitale (urétrite, endocervicite) est très souvent asymptomatique ce qui peut engendrer de nombreuses complications :
- pour la femme : salpingite, grossesse extra-utérine, stérilité ;
- pour l’homme : prostatites, épididymites, stérilité.
Afin d’éviter ces complications les recommandations actuelles sont de dépister les femmes de moins de 25 ans et les hommes de moins de 30 ans ayant un comportement à risque ou consultant dans des centres de dépistage d’IST.